Acheteurs, êtes-vous prêts à contribuer à la transformation digitale de votre entreprise ?

Deux zones d’impact nécessitent votre attention et des stratégies appropriées.

1. Les processus d’achat et d’approvisionnement évoluent, fortement. Les outils que vous utilisez doivent être remis en question, transformés.

2. Ce que vous achetez évolue, fortement. Vous connaissez le Cloud ? C’était le début. Les solutions en matière de Big Data, Objets connectés, Robotisation, Intelligence artificielle nécessitent de nouvelles stratégies d’achat pour contribuer à la transformation digitale de votre entreprise.

Cet article aborde deux axes de la révolution numérique où l’acheteur peut apporter une contribution de valeur à la transformation digitale de son entreprise.

Sur le premier axe, c’est sans doute le processus P2P – procure to pay – qui doit être outillé.

Les solutions les plus avancées sont :

  • full web et disponible exclusivement en SaaS (vous avez encore des applications hébergées on premise ? )
  • 100% numériques, zéro papier (la dimension écologique est aussi présente)
  • conçues pour gérer le processus en entier (demandes d’achat, catalogues, commande, réception, bon à payer, paiement) avec une efficacité impensable voici quelques années
  • équipées de robots pour comprendre des demandes non-structurées (par exemple : “j’ai besoin d’un pack de Post-It jaune”)

Les améliorations de performance ne s’arrêtent pas au processus P2P, bien sûr. Une fois vos approvisionnements canalisés par un de ces outils, le respect de vos politiques achat est considérablement renforcé. Le partage de catalogues devient une formalité – la “scalabilité” de ces solutions est sans limite ! Ce n’était pas le cas avant. Il est désormais réaliste d’imaginer les données de tous vos achats dans un même système – y compris pour ceux parmi vous dans une grande entreprise. Finies les consolidations manuelles si fastidieuses ! (et erronées, avouons le… ).

Les outils P2P offrent aussi la possibilité pour la direction financière de mieux gérer le cashflow. Ils donnent une vision sur les comptes fournisseurs et permettent un pilotage réactif de la trésorerie.

Sur le deuxième axe, la révolution numérique impose encore plus de changements.

La fonction achat doit accompagner la transformation digitale, et les thématiques :

  • robotisation
  • solutions SaaS
  • objets connectés
  • intelligence artificielle

sont autant d’axes de cette transformation qu’il vaudrait mieux connaitre (on ne va pas dire maîtriser ! )

Quelqu’un dans l’équipe se renseigne sur les possibilités de la robotisation ? Connaissez-vous les prestataires ? BluePrism, Redwood, Automation Anywhere … L’acheteur peut aider les métiers à introduire ces outils – ou il peut laisser les métiers se débrouiller et espérer raccrocher les wagons après la bataille… Le coût de solutions RPA est assez faible et leur rentabilité forte – donc peu de barrières d’entrée pour une direction avant garde. Ce serait vraiment dommage de laisser faire car les solutions permettent de robotiser n’importe quel processus dès lors que les règles sont établies. En vérité la fonction achat est extrêmement bien placée pour apporter l’expertise à toutes les fonctions.

Les solutions SaaS (Software as a Service) foisonnent. Il y en a une pour chaque direction – CRM, pilotage de projets, collaboratif, visioconférence… On doit être conscient de la facilité avec laquelle une direction métier peut acquérir une de ces solutions – ils n’ont plus besoin de la DSI pour les installer, paramétrer, maintenir. Il y a une réelle opportunité de collaboration avec la DSI pour qualifier les solutions les plus appropriées, piloter les acquisitions, consolider les volumes.

Les objets connectés foisonnent aussi. Et la quantité de data qu’ils génèrent, encore plus. Dans le domaine de la maintenance, le potentiel est immense – piloter les interventions en fonction du taux d’usure réel, éviter les pannes, améliorer le coût complet – la performance, le rendement, sont décuplés.

La fonction achat peut réellement contribuer à la dynamique de transformation.

Dans la plupart de ces zones d’impact, le métier ne va pas forcément se rendre compte des possibilités d’amélioration de la performance. Le risque de voir ses concurrents devenir soudainement beaucoup plus compétitifs est là, car dans cette révolution les choses peuvent se passer très vite. Dans bon nombre d’entreprises la fonction Transformation a été créée afin de stimuler les autres directions et les encourager à évoluer. En l’absence de cette fonction, la direction achat doit-elle jouer ce rôle ? Pas évident de pousser la robotisation de la production de rapports financiers par le contrôle de gestion (80% des emplois menacés). Mais si la survie de notre entreprise en dépend ?

Mesdames, Messieurs les acheteurs, assumez cette responsabilité ! Devenez les acteurs clés de la transformation digitale dans votre entreprise, une composante du “Centre d’Excellence” nécessaire à tout changement. Cela ne veut pas dire définir la stratégie de transformation, mais cela peut faire une contribution de valeur.

L’association FITT France est un forum d’échange sur l’innovation technologique et de la transformation. FITT France organise des événements sur les thématiques mentionnées dans cet article.

Tony Bocock de Better Buying Concepts est le Président de FITT France.